Un Bourbon made in Réunion
Un Bourbon made in Réunion
Rencontre avec Georges Guillaume Louapre
Le nom du patron de presse d’une très connue et renommée revue économique est désormais associé à un spiritueux aux allures dorées. Georges-Guillaume Louapre s’enthousiasme de défis. De ceux qui valorisent son île. Un bourbon réunionnais il fallait se lancer… il l’a fait. Rencontre avec un passionné
L’idée de fabriquer un « whisky » réunionnais est assez incongrue ? une passion, une opportunité ? un challenge ?
L’idée est venue d’une évidence. Le marché est là, la terre réunionnaise est fertile… il me restait donc à concrétiser ma passion. J’aime l’univers du whisky et c’est en voyageant, un peu partout dans le monde, que j’ai réalisé que chaque pays avait son whisky, La Réunion n’en avait pas.
Quelle a été le point de départ de ce projet ? Combien de temps a t’il fallu pour concrétiser ce « rêve » ?
Le point de départ est une volonté de valorisation de nos atouts pas assez exploités. L’agriculture réunionnaise n’est pas assez diversifiée, c’est mon point de vu personnel, et au travers de ce spiritueux du type Bourbon j’ai la volonté de dynamiser et développer la filière maïs car England’s Forest est issu de la culture de maïs.
D’où viennent les produits ? Quelle équipe travaille sur ce produit de A à Z ?
Le maïs vient du terroir de La Réunion. Il est d’abord fermenté puis distillé. Ce distillât est ensuite mis en vieillissement dans des fûts pour obtenir le goût et l’aspect qui convient. Cela demande du temps, c’est essentiel. Ce n’est pas vraiment ce qu’il y a dedans mais surtout ce qu’il n’y a pas dans ma recette. Il n’y a aucun colorant, aucun ajout, aucun additif de quelque sorte que ce soit. Ce spiritueux est l’aboutissement d’un travail naturel et cela demande beaucoup de patience.
Ce » made in Réunion » a t’il une saveur particulière ?
Toujours ! Le « nous la fé » doit être la norme. Bien entendu qu’il existe une saveur particulière, celle d’avoir fait soi-même un produit non issu de l’importation. C’est important de savoir que c’est possible car en grandissant dans une région, que ce soit ici ou ailleurs, on a tendance à dévaloriser nos atouts parce qu’ils sont disponibles immédiatement alors que ces atouts sont recherchés à travers le monde par de nombreux professionnels voulant faire découvrir de nouvelles saveurs.
Quelle production ? Et Quelle ambition pour les prochaines récoltes ?
Je n’ai pas encore idée de la production. Pour l’heure je n’ai pas assez de maïs pour produire. C’est pourquoi, je recherche des espaces pour d’une part me fournir de façon plus régulière et d’autre part maîtriser la culture pour avoir dés le départ le produit que je souhaite.
Que peut on vous souhaitez de beau ?
D’exporter. Plus j’exporterai, plus je ressentirai la réussite.