P. M. : Transmettre, être un passeur de culture. B. F : Accompagner la création artistique, gage de vitalité pour toute société.
Quel est votre “refuge” réunionnais ?
P. M. : Sous un pïé letchis mûrs à Bras Canot. B. F : Une bonne table à Hell Bourg.
La touche glamour Réunion pour vous ?
P. M. : Le géranium. B. F : La paille d’Italie.
Un engagement pour une cause ?
P. M. : Sans culture, une femme ou un homme ne tiennent pas debout. Travailler à la démocratisation de la culture est une activité primordiale pour le développement de chacun et un rempart à la barbarie. B. F : L’accès pour tous à la culture.
Une référence (un personnage, un livre…) ?
P. M. : Alain Peters, une référence mondiale. B. F : Les derniers poèmes de Carpanin Marimoutou.
Les trois titres favoris sur votre play-list ?
P. M. : Complainte de satan 1e figure (Alain Peters) Zenfant lé haut (Micheline Picot) Bèlbèl en lèr (Zanmari Baré) B. F : Maya (Alain Péters) Sanm Ou (Danyel Waro) Respect (Malkijah)
Un mot pour dire “La Réunion” ?
P. M. : Ailleurs c’est chez nous. B. F : Patrimoine mondial
Pour l’amour de l’art.
« La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert » disait André Malraux. Aussi, pour mener cette belle conquête, il faut quelques missionnaires de talent. J’en ai rencontré deux: Pascal Montrouge et Bernard Faille. Ces grands professionnels épris de danse et de théâtre aiment déranger (un peu), susciter la curiosité (beaucoup), provoquer (passionnément) et partager (à la folie) leur amour de l’art. Deux personnalités dont les regards convergent vers un même désir: nous éveiller au spectacle vivant. Danseur et chorégraphe dans une vie précédente, Pascal cultive le goût des planches qui nécessite une complicité sans faille avec le public. Diplômé d’économie, Bernard est un esthète qui a fait le choix de l’action culturelle, proposant aux spectateurs l’éventail de ses découvertes. La compétence de ce binôme permet d’accueillir à La Réunion des compagnies du monde entier qu’on peut applaudir toute l’année au théâtre de Champ Fleuri à Saint-Denis, au théâtre en plein air de Saint- Gilles ou sur les différentes scènes de proximité que Pascal et Bernard ont créées dans les écarts afin de démocratiser la culture en la diffusant sur le territoire. Grâce au travail qu’ils mènent, d’éducation et de production, c’est un large public venant de tous les horizons qui fréquente désormais les théâtres de l’île.
Pascal Montrouge est né en 1966.
Il est directeur des TEAT Champ Fleuri,
TEAT Plein Air,
Théâtres départementaux de La Réunion.
Bernard Faille est né en 1965.
Il est directeur adjoint des TEAT Champ Fleuri,
TEAT Plein Air,
Théâtres départementaux de La Réunion.
