Emmanuel Payet

Quelle étoile vous guide ?

Celle de la détermination, de la combativité… toujours prouver que je peux m’en sortir et faire taire et mentir les médisants.

Quel est votre “refuge” réunionnais ?

La Plaine des Cafres, pour moi, résume toute La Réunion : tu es dans les hauts, tu vois la mer; le Piton de la Fournaise qui symbolise tant l’île, et tu as l’air pur.

La touche glamour Réunion pour vous ?

La première bouffée d’air du matin depuis la fenêtre, la rosée, l’odeur, la lumière.

Un engagement pour une cause ?

Aujourd’hui je transmets aux plus jeunes ce que j’ai appris et surtout je leur enseigne la non-violence, le respect.

Une référence (un personnage, un livre…) ?

Ma mère, sans hésiter. Pour sa ténacité, c’était une battante, et pour son côté protectrice. Elle a gravé son sourire dans ma tête et dans celles de beaucoup de gens.

Les trois titres favoris sur votre play-list ?

Petite Marie (Francis Cabrel)
It’s my time (Pink Floyd)
La bande originale du film Gladiator

Un mot pour dire “La Réunion” ?

Tolérance.

De la trempe des as…

Des coups au cœur aux coups pour vaincre, des bleus à l’âme aux ecchymoses qui vous engourdissent le corps… Manu Payet est un boxeur, mais pas n’importe lequel, de la trempe des as : un champion du monde. La boxe est un sport de légende, et Manu l’une de ses idoles. S’il a du feu dans les poings et si ses jambes frappent comme la foudre, Manu n’est pas une brute. C’est un colosse, au cœur d’or. Aussi naturellement qu’il saluera un ami, il lui dira « je t’aime » s’il en éprouve l’envie. Et pour lui, rien n’a jamais été gagné d’avance. Meurtri par l’absence d’un père et d’une mère partie trop vite, blessé par les provocations et les moqueries, celles de l’école de la rue, Manu se bat d’abord pour se défendre, puis pour échapper au mauvais sort avant de trouver sur le ring l’opportunité d’un destin glorieux. Il a compris très vite que son salut passait par un travail acharné.

Son entraîneur, c’est son « père », son ami, son mentor. Les combats, ils les construisent ensemble poing par poing, en tête à tête. Une cinquantaine au total, délivrée aux quatre coins du monde devant des foules enthousiastes qui ont scandé son nom. L’itinéraire d’un crack. Pourtant, son challenge désormais, c’est d’apprendre aux jeunes qu’il accueille dans sa salle au Tampon à se respecter. Les gens qui le connaissent vous le diront: croiser le chemin de Manu peut être une chance dans la vie car il déborde d’humanité, aussi magnétique et généreux que son punch se révèle électrique.

Manu Payet
est né le 17 février 1982.
Il est boxeur et a remporté deux fois le titre de champion du monde de boxe pieds-poings, catégorie moins de 95 Kg.