Quelle étoile vous guide ?
Mon métier est ma principale vitamine. J’aime raconter des histoires, cela vient de mon enfance. J’ai des souvenirs de contes réunionnais mais pas seulement. Mes parents sont originaires de deux îles nichées dans des océans différents, l’Indien et l’Atlantique, précisément la Caraïbe pour ma mère. Ces deux univers ont façonné mon imaginaire. C’est sûrement de là que vient mon envie de raconter des histoires et mon travail me donne cette possibilité d’être au cœur des Outre-mers. Cela m’emporte, c’est un monde divers, particulier et finalement universel. Je peux grâce à mon travail pénétrer ses mystères, sa mythologie et les partager avec les téléspectateurs. Je suis heureux et fier d’être ultramarin autant que Réunionnais et Martiniquais. J’ai l’illusion de me croire riche d’un monde méconnu et en même temps complexe. Ça me rend plus fort et me donne la sensation d’avoir un socle solide.
Quel est votre “refuge” réunionnais ?
La Réunion dans son ensemble est mon refuge quand tout va mal et que j’ai besoin de méditer. Mais s’il fallait choisir un lieu, ce serait Hell-Bourg, ses anciens thermes, ses rivières où j’ai appris à nager et ses bassins de truites.
La touche glamour Réunion pour vous ?
La Réunion c’est un retour aux sources… Pour moi, mon île n’a rien de superficiel. Mais c’est inévitable, je craque devant ses flamboyants et ses letchis qui lui donnent chaque fin d’année cette chaleur « sucrée » et un rien sanguine..
Un engagement pour une cause ?
Depuis 3 ans, j’anime le Téléthon des Outre-mer en direct sur France 2. À mon modeste niveau et le temps d’une nuit de reportages, de duplex et d’interviews avec des médecins et des bénévoles, je me donne sans compter pour redonner de l’espoir à toutes ces familles et à ces enfants qui ont envie de gagner leur combat contre les maladies génétiques. Et puis je suis aussi ambassadeur de La Réunion pour l’IRT depuis 2013. Ce n’est pas qu’un engagement « cosmétique ». Mon rôle est de contribuer à redonner à La Réunion sa véritable image d’île intense et verte. Je suis là pour perpétuer sa devise : je fleurirai partout où je serai porté.
Une référence (un personnage, un livre…) ?
Le livre d’Axel Gauvin, Faim d’enfance. Cette ambiance particulière autour des plats dans une cantine scolaire en dit beaucoup sur les rivalités entre marmailles, la nourriture péi, les conflits ethniques, culturels, politiques de l’île. Ce livre m’a redonné le goût de lire, la gourmandise aussi des mots créoles… Je ne connaissais pas « Goulapia » et c’est Axel Gauvin qui me l’a appris.
Les trois titres favoris sur votre play-list ?
Marmay lontan (Baster)
Maloya cabossé (Davy Sicard)
Invisible (U2)
Un mot pour dire “La Réunion” ?
La Réunion, c’est la saveur même de la vie.